Le procureur général près la Cour d’Alger, Sid Ahmed Mourad, a tenu, hier lundi, une conférence de presse sur l’affaire de l’adolescent Saïd Chetouane, âgé de 15 ans, ayant accusé d’abus sexuels les policiers qui l’ont interpelé durant la manifestation de samedi à Alger.   

Livrant les conclusions de l’enquête, le procureur général a indiqué que le jeune mineur « a été examiné aujourd’hui 5 avril par deux médecins légistes » au niveau du CHU Mustapha Pacha d’Alger. Les examens ont, selon lui, conclu que « la victime ne rapporte pas la notion d’acte contre-nature. » Le magistrat a insisté sur le fait  que Saïd Chetouane  « a refusé d’être soumis à un examen des organes génitaux externes », en expliquant que c’est son droit le plus absolu.

Revenant sur la déposition de l’adolescent, il a dit que ce dernier a affirmé, lors de son interrogatoire, que « le seul acte de violence dont il a été victime est le fait qu’un policier l’ait poussé par-derrière en utilisant son talkie-walkie », avant d’être conduit au commissariat.

S’agissant de la mère du jeune mineur, le procureur a révélé que cette dernière a affirmé qu’elle « ne savait pas que son fils s’était déplacé à Alger » pour la marche de samedi. « Elle a eu connaissance de ce déplacement après avoir été contactée par les services de sécurité », a-t-il précisé.

Le procureur a fait savoir que le père « a décidé de porter plainte contre tous ceux qui ont exploité son fils », tout en assurant que « l’enquête était toujours en cours » et que le parquet « ne laissera passer aucun point en ce qui concerne cette affaire. »

Rappelons que Saïd Chetouane, issu de la wilaya de Blida, avait été arrêté samedi lors d’une manifestation à Alger. À sa sortie du poste de police, il avait dit dans une vidéo avoir été victime d’« attouchements » de la part de policiers.

M. Mansour