Alger: la Casbah se souvient de Djamila Boupacha
Figure emblématique de la Bataille d’Alger en particulier, et de la Guerre de libération en particulier, la moudjahida Djamila Boupacha a reçu hier jeudi un hommage appuyé.
Un hommage a été rendu, jeudi à Alger, à la moudjahida symbole Djamila Boupacha, ainsi qu’à la moudjahida Hassiba Benyelles et au moudjahid Mahmoud Arabji, en reconnaissance de leur rôle lors de la Guerre de libération nationale dans le quartier de la Casbah, et ce à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la Casbah.
Organisée par le ministère des Moudjahidine et le ministère de la Culture au niveau du Centre des arts et de la culture du Bastion 23, Alger, la cérémonie d’hommage qui a vu la présence de figures historiques et estudiantines, se veut une reconnaissance de leurs efforts consentis lors de la Bataille d’Alger (1957-1962).
La moudjahida Djamila Boupacha qui est parmi les symboles de la Guerre de libération les plus importants dans le réseau des «fidayiate» du quartier de la Casbah, avait posé des bombes qui ont ciblé plusieurs sites des forces d’occupation dans la ville d’Alger.
Le secrétaire général (SG) du ministère des Moudjahidine, Laid Rebika a affirmé, dans son allocution d’ouverture de la rencontre que la moudjahida faisait partie des héroïnes de la Bataille d’Alger, indiquant que cet hommage se veut ” un geste de reconnaissance” à cette femme héroïne et à tous les artisans de l’histoire du pays, en vue de préserver la Mémoire historique et ses symboles”.
Parcours héroïque
Djamila Boubacha a appelé les jeunes à “jouer leur rôle dans l’édification du pays”. Elle a évoqué des stations de son parcours de lutte devant les tribunaux coloniaux après sa détention en 1960, puis sa condamnation à la peine de mort, suite à sa participation, en compagnie des moudjahidate Djamila Bouhired, Baya Hocine et autres, aux opérations par des bombes. Cela devint une affaire d’opinion publique internationale car ayant trait à la mise à nu de la torture brutale exercée par l’armée française dans les geôles, en attirant la sympathie des grandes personnalités politiques et culturelles dans le monde.
Pour sa part, la chercheuse Nabila Larbas a tenu à évoquer les stations les plus importantes de la lutte révolutionnaire dans le quartier de la Casbah durant la période 1954-1962 et le rôle militaire des groupes révolutionnaires dans la région libérée (4è région), rappelant les actes criminels menés par l’armée d’occupation française, notamment en 1957, à l’instar du blocus, des barrages de sécurité et des actes de torture, de détention, de perquisition et de viol.
De son côté, l’universitaire Mohamed Tayeb Laagab a passé en revue le sujet de “l’identité urbaine de la ville de la Casbah en rappelant les circonstances historiques dans lesquelles la ville d’Alger fut créée”.
A.A./APS