De Batna au Japon, en passant par l’Allemagne : Hichem Hamoudi, le chercheur qui éclabousse le monde de son talent (vidéo)
Alors que la recherche scientifique en Algérie reste encore loin des standards internationaux, plusieurs scientifiques algériens trouvent refuge sous des cieux plus réceptifs à l’innovation, où ils se distinguent avec brio. C’est le cas de Hichem Hamoudi, physicien, électronicien et biologiste. Portrait.
Né dans un petit village des Aurès, ce chercheur a exercé dans plusieurs contrée de ce vaste monde, dans des spécialités aussi diverses que la physique, l’électronique et la biologie moléculaire. Dans un entretien accordé au site spécialisé Supernova, Hichem Hamoudi raconte l’histoire de sa réussite et comment il a pu jumeler dans son parcours plusieurs disciplines plus prestigieuses les unes que les autres.
A 11 ans seulement, Hichem Hamoudi parvient à mettre au point sa première invention: un poste-radio fait de composants récupérés. Après avoir décroché son BAC en sciences exactes en pleine décennie noire, il intègre l’université de Batna pour étudier la chimie et la physique.
Après avoir décroché son diplôme, le chercheur décide de s’exiler France pour fuir la menace terroriste. Il s’inscrit alors dans une université parisienne oè il obtient un master en chimie quantique, avant de conclure son cursus, en décrochant un doctorat en chimie à l’université d’Orsay avec la mention excellent.
Toujours en quête de savoir et de découverte, Hichem décide de quitter la France pour s’établir en Allemagne où il réussit à obtenir son premier travail en tant que chercheur scientifique à l’Université d’Heidelberg, une expérience qui aduré trois ans.
Véritable globe-trotter, l’enfant des Aurès décide de mettre les voiles et d’accoster au Japon, où il s’installe pendant quatre ans pour occuper le poste de chercheur indépendant à l’Institut japonais de science des matériaux. Le scientifique algérien est très marqué par cette expérience au Pays du Soleil Levant qu’il considère comme étant la plus aboutie pour avoir acquis les bases de la stratégie de recherche scientifique et la manière de l’appliquer au niveau des laboratoires et des instituts.
Au firmament de sa carrière, le savant préfère repousser encore ses limites et explorer de nouveaux horizons. Le destin l’emmene alors au Qatar, où il est nommé directeur de recherche pour les technologies disruptives.
Reste à savoir maintenant quelle sera la prochaine destination de ce savant qui, décidément, est habité par le besoin de faire constamment reculer la ligne d’horizon.
Hacen Guenoun