Harcèlement sexuel : l’ancien consul général d’Algérie à Tunis devant la justice
Le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, ouvrira le 25 mars courant, le dossier de l’ancien consul général d’Algérie à Tunis, accusé de harcèlement sexuel sur une employée de la représentation diplomatique.
C’est un véritable coup de tonnerre qui a frappé le secteur des affaires étrangères après la plainte introduite par la victime contre le diplomate en question, qui a sillonné pendant près de 20 ans les capitales arabes et islamiques, avant de s’être vu confier, comme ultime mission, le consulat général d’Algérie en Tunisie.
Les faits de cette sordide affaire remontent au 23 mai 2016, lorsqu’une employée du consulat d’Algérie en Tunisie travaillant dans le service de l’état civil, a déposé une plainte auprès du procureur général du Conseil de la magistrature algérien de l’époque, contre l’ancien consul général pour tentative d’agression et de harcèlement sexuel.
La plaignante accuse ce dernier d’avoir menacé de la licencier en cas de refus de céder à ses avances. Suite à quoi, la victime a pris attache avec une des députées algériennes en Tunisie pour l’aider à signaler son cas à l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères.
Auditionnée par le doyen des juges d’instruction du tribunal de Bir Mourad Rais, la victime a déclaré que l’accusé tentait à chaque fois de la harceler et que son refus de céder à ses avances avait conduit le diplomate à la maltraiter. Il l’aurait ainsi invité à chaque fois à dîner avec lui à l’extérieur des murs du consulat, et lui envoyait des SMS ainsi que des messages sur Facebook et Viber, dont le contenu inapproprié est indigne d’un diplomate de son rang.
Selon la même source, le prévenu qui est connu pour sa proximité avec le clan Bouteflika, n’a pas encore comparu devant le doyen des juges d’instruction du tribunal de Bir Mourad Rais pour être auditionné, et ce, en dépit de plusieurs convocations qui lui ont été adressées.
Hacen Guenoun