Le ministre du Commerce, dont le bilan suscite de plus en plus de critiques, a trouvé dans les consommateurs le bouc émissaire idéal à ses échecs. Il leur impute rien de moins que la responsabilité de la crise de l’huile de table.

Animant un point de presse ce jeudi, M. Rezig a affirmé que « c’est le comportement du consommateur qui a causé la crise que connait l’huile de table actuellement. »

Le responsable a tenu à rassurer que « les stocks actuels garantissent une pleine disponibilité jusqu’au mois de juin prochain », tout en appelant les Algériens à « ne pas s’inquiéter à ce sujet. »

Dans le même contexte, il accusé ce qu’il qualifie de « mafia » qui fait de la résistance au changement et aux réformes de son département en recourant à la spéculation.

Les propos du ministre se heurtent, cependant, à ceux des principaux acteurs de cette filière. S’adressant récemment à la presse, le vice-président de Cevital, M.Omar Rebrab, a accusé les grossistes d’être à l’origine de cette crise en provoquant une rupture dans la chaîne de distribution.

De son côté, le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FNA), Khaled Belbel, a accusé les commerçants détaillants qui, selon lui, refusent d’appliquer les directives des services du ministère du Commerce concernant « l’obligation » de facturation sur toutes les transactions réalisées par tous les acteurs du marché.

M. Mansour