L’obésité gagne du terrain en Algérie. Les spécialistes s’en inquiètent et tirent la sonnette d’alarme quant à ce sérieux problème de santé publique.

Selon les statistiques de l’Institut national de santé publique (INSP), « un Algérien sur deux et une Algérienne sur trois souffrent de surpoids. » L’obésité constitue aujourd’hui un sérieux problème de santé publique.

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’obésité, célébrée le 4 mars, le Pr Rachid Malek, chef de service de médecine interne au CHU de Sétif, rappelle que « les personnes obèses sont exposées à plusieurs maladies graves, à l’instar des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension artérielle (HTA), du diabète et du cancer. »

De son côté, la Pr Nassima Foudala, chef de service d’endocrinologie au CHU Lamine Debaghine (ex-Maillot), à Alger, a mis l’accent sur l’impératif d’une lutte effective contre l’obésité, vu les menaces sur la santé et le Trésor public qu’elle charrie.

Pour sa part, la Pr Bensmina, chef de service de diabétologie à l’Établissement hospitalo-universitaire (EHU) de Douéra, a déploré, quant à elle, la situation sanitaire des enfants dont le taux de surcharge pondérale atteint un degré alarmant.

Pour prévenir cette maladie dangereuse, les spécialistes ont souligné la nécessité d’encourager la pratique du sport, la sensibilisation à une alimentation équilibrée et la lutte contre le tabagisme, en impliquant tous les acteurs de la société dans sa prévention.

Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi a, pour sa part, déploré l’absence d’informations détaillées sur les ingrédients des produits alimentaires commercialisés, ainsi que leur taux de sucre et de sel, ce qui a augmenté le nombre de malades chroniques ses dernières années.

M. Mansour