C’est une première plutôt inquiétante. L’eau devient un produit boursier. Wall Street a procédé à la côrtation de cette précieuse ressource, comme c’est déjà le cas pour le pétrole ou l’or. 

La nouvelle intervient dans un contexte marqué par les changements climatiques. Comme pour le pétrole, l’eau est soumise aux  marché, où les prix sont fixés selon la règle de l’offre et de la demande.

Les boursiers de Wall Street, plus grande bourse du monde, le Chicago Mercantil Exchange et le Nasdaq ont lancé des contrats à terme sur l’eau californienne, ce qui est une grande première pour ce produit vital.

Ainsi, les bourses veulent tirer profit de cette ressource qui se tarit. « Les agriculteurs, les fonds spéculatifs et les municipalités sont désormais en mesure de se prémunir contre – ou de parier sur – la disponibilité future de l’eau en Californie, le plus grand marché agricole américain et la cinquième économie mondiale », a rapporté le site Bloomberg.

Selon la même source, le contrat de janvier 2021 de CME Group Inc, lié au marché de l’eau au comptant de 1,1 milliard de dollars en Californie, s’est négocié pour la dernière fois à 496 points d’indice, soit 496 dollars l’acre-pieds.

Les premiers contrats de vente d’eau ont été annoncés en septembre, alors que la chaleur et les incendies de forêt ravageaient la côte ouest des États-Unis et que la Californie sortait d’une sécheresse de huit ans.

«Les changements climatiques, les sécheresses, la croissance démographique et la pollution feront probablement des problèmes de pénurie d’eau et de tarification un sujet brûlant pour les années à venir», à affirmé Deane Dray, directeur général et analyste de RBC Marchés des capitaux, cité par la même source.

Les contrats à terme sont réglés financièrement, au lieu d’exiger la livraison physique réelle. Les contrats comprennent des contrats trimestriels jusqu’en 2022, chacun représentant 10 acres-pieds d’eau, soit environ 3,26 millions de gallons, ajoute la même source.

Boualem Rabah